La mission, même si je déteste ce mot, de la Quinzaine est de découvrir des talents. Frédéric Boyer a proposé dans ses sélections beaucoup de premiers films. Donc on sélectionne des gens dont on n’a jamais entendu parler. Certains sont des anciens assistants réalisateurs, ont été photographes, un autre comédien (Karl Markovics, ‘Atmen’). Ils sont donc issus d’horizons très différents. Cela permet d’apporter un nouveau souffle, en tout cas au cinéma d’auteur. L’année dernière on a apporté le court-métrage de Sean Durkin à la Quinzaine, cette année il a fait son long qui est sélectionné dans Un Certain Regard. Il y a une satisfaction aussi lorsque l’on voit des films proposés à la Quinzaine, passés des marches, arriver en Compétition officielle, comme ce fut le cas pour Brillante Mendoza. Mais identifier une ligne éditoriale, non, vraiment, c’est difficile. Si je vous dis que je porte toujours une attention particulière à la musique, au documentaire et aussi à la variété des styles, cela ne fait pas la sélection en soi, mais ça y participe.
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