Istanbul s’impose comme une ville qui reflète à la fois l’image d’un passé riche en histoire, et celle de l’Europe de demain. Située aux confins de l’Europe méditerranéenne et aux portes du Moyen-Orient Istambul paraît être l’un des futurs de l’Europe.
Trois noms pour une seule ville… Byzance, Constantinople et Istanbul. Le tout, à cheval entre l’Orient et l’Occident. Pour mesurer pleinement la richesse architecturale de la ville, la visite de Sainte-Sophie est indispensable.
• Sainte Sophie
Joyau de l’Empire byzantin, Sainte-Sophie en fit le centre spirituel de la chrétienté. Elle fut construite pour surpasser tous les autres monuments dédiés à Dieu. Mission accomplie comme vous avez pu le constater devant ce dôme mythique. Ayasofya garde sa majesté malgré les nombreuses modifications apportées au cours des siècles depuis sa conception en 537. En 1453, lors de la prise de la ville par Mehmet II, elle devient mosquée et quatre minarets sont ajoutés. On peut encore voir les boulets de canon utilisés lors de la conquête sur l’allée de gravier.
• Mosquée Bleue
En face de Sainte-Sophie, vous trouverez ce bel exemple de l’architecture ottomane classique. L’enthousiasme pour ce projet fut tel, que le sultan Ahmet Ier lui-même, participa au creusement des fondations, selon la légende. Il voulut aussi la doter de six minarets, ce qui était un défi à la prééminence de la mosquée de la Mecque et provoqua un véritable scandale dans le monde Musulman du XVIIème siècle. En conclusion, la mosquée de la Mecque se dota d’un septième minaret. Il est préférable de faire la visite le matin quand le soleil se trouve à l’Est. Les couleurs des mosaïques et des vitraux apparaissent au fur et à mesure que les yeux s’habituent à l’obscurité. Couleurs où le bleu prédomine, ce qui valut son surnom à la mosquée.
• Palais de Topkapi
Le Palais de Topkapi se trouve derrière Sainte-Sophie, sur l’une des sept collines surplombant la ville. Il faut compter une demi-journée pour visiter ce qui fut le siège administratif de l’Empire Ottoman pendant plus de quatre cents ans. Les points forts de cette visite ? Les cuisines, construites dès l’origine, étaient les plus grandes du monde. Elles employaient plus de mille personnes jour et nuit pour servir 5.000 habitants du palais. Pour la petite histoire, il est dit qu’à chaque fois qu’un Sultan réclamait une exécution à l’étranger, il voulait pour preuve la tête du condamné. Afin de conserver celle-ci pendant le voyage, on la plongeait dans la cire.
• Bains turcs
Les hammams étaient à l’origine des lieux de purification du corps et de l’esprit, avant de devenir des lieux de rencontre privilégiés. Mais entre personnes du même sexe ! Car quiconque se hasardait dans la partie réservée au genre opposé était aussitôt condamné à mort. Aujourd’hui et sans crainte vous pouvez tenter à votre tour l’expérience, entre le savon et le gant de crin, vous retrouverez rapidement une peau de bébé.
• Grand bazar
Une fois décapé comme un vrai Stambuliote, vous êtes mûrs pour un tour au Grand bazar. Plus de 4.000 boutiques réparties sur 25 m2 dans lesquelles vous trouverez bijoux, cuivres et tapis de toutes sortes. N’oubliez pas le bazar de la soie, partie la plus ancienne où la soie est également fabriquée. Idéal pour se former à la technique du marchandage auprès des meilleurs et autour d’un verre de thé.
C’est la modernité de cette ville qui est aujourd’hui particulièrement mise en avant. Elle apparaît dans ses musées, comme par exemple dans celui installé dans une ancienne centrale électrique. Son originalité réside dans la dualité de la structuration de cette centrale, où ont été préservés dans une première moitié les générateurs et la salle de contrôle de cette « usine électrique. L’autre partie est réservée à un musée d’art moderne à la structure originale. Constitué d’un bâtiment sur quatre étages totalement indépendant dans sa construction, ce musée s’insère dans la structure existante du bâtiment industrie.