Avec un récit minimaliste, le film parvient à dire énormément sur la solitude, sur la folie qui guette à tout moment, et surtout il le fait sur un ton inédit, à cheval sur l’inquiétante étrangeté à la limite du surnaturel et le réalisme le plus cru . Mais c’est encore une autre référence qui vient avant tout en tête : Isabelle Huppert. Car non seulement on soupçonne que c’est le type de films que l’actrice française peut regarder sans broncher dès le petit déjeuner, mais c’est surtout l’impressionnante performance de Bien De Moor (comédienne hollandaise issue du théâtre) qui fait penser à elle, par son intensité toute en retenue même dans les situations les plus troubles et tendues. On ne quitte pas forcement Code Blue sous son aspect le plus plaisant, et son dénouement perd un peu brutalement de son mystère, mais on n’est pas prêt d’oublier le nom d’Urszula Antoniak, une réalisatrice à suivre !
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